Il y a vingt ans, en 1998, je suivais le Mondial au pub
Il y a vingt ans, en 1998, je suivais le Mondial au pub anglais The Smoking Dog en compagnie d'un ami anglais qui s'appelait Nicholas. Nous y passions nos après-midi, buvant demi sur demi dans l'atmosphère confinée de la salle, bruyante, enfumée, les yeux rivés dans une sorte de transe hypnotique aux spots géants de Décathlon, lesquels permettaient aux joueurs de reprendre leur souffle.
Le sport et moi ça fait deux. Le foot n'en parlons pas. Mais le Mondial quand même ... Il y a ce petit frisson d'angoisse et de fierté qui nous rapproche de notre équipe française, on se sent tout à coup représentés par eux, portés par eux sous le regard du monde, et nous comptons sur eux pour nous sortir du lot.
Il y a vingt ans, en 1998, j'avais chanté, dansé, tapé des mains rue de La République, aux côtés d'un autre ami, Philippe, tandis que la foule en liesse descendait dans la rue célébrer comme il se doit la victoire de la France. Hier soir je n'avais personne pour fêter l'événement, mais j'ai salué de la main les voitures bardées de drapeaux français qui klaxonnaient à tout va, et j'ai souri au petit garçon perché sur les épaules de son père qui scandait sans répit : "on a gagné, on gagné".
Nous avons gagné, nous avons deux étoiles, c'est une victoire mondiale alors merci les Bleus d'avoir conduit notre pays sur le devant de la scène. Vous êtes super.